La capitale de la Hongrie déploie sa magnificence sur les deux rives du Danube. À la fois orientale et occidentale Budapest est fondamentalement européenne, à moins de cinq cents kilomètres de Prague, Vienne, Bratislava, Zagreb, Belgrade ou Varsovie. La capitale hongroise est un mélange d’emprunts multiples aux civilisations qui l’ont conquise au fil des siècles et dont elle a su tirer le meilleur. Longtemps co-capitale du gigantesque empire d’Autriche-Hongrie elle conserve de très nombreux souvenirs de cette époque. Même si ces influences font aujourd’hui totalement partie de son identité, la ville a conservé son authenticité. Que serait Budapest sans ces cafés à la mode viennoise, sans son parlement aux faux airs de cathédrale de Westminster, sans ses bains turcs.
Un formidable modèle d’assimilation.

Coeur politique et culturel du pays, Bratislava est une jeune capitale en mutation. L’ancienne Presbourg autrichienne garde le souvenir de ceux qui l’ont façonnée. Cette ville industrielle dynamique séduit par un étonnant mélange de styles. On y trouve un château d’origine médiévale, des palais baroques, d’opulentes façades habsbourgeoises et des édifices d’allure soviétique, construits quand la ville se trouvait de l’autre côté du rideau de fer. Aujourd’hui maisons anciennes, églises gothiques ou baroques, ruelles et placettes constituent un décor pittoresque, passionnant à découvrir.

Résidence impériale pendant plus de six siècles, Vienne reste marquée du sceau des Habsbourg. Partout la ville garde des empreintes de la dynastie qui a régné sur l’Europe et de son passé prestigieux : palais, églises, monuments… Mais Vienne ne saurait s’enfermer dans un statut de ville-musée. À la fin du XIXe siècle, le percement du « ring », ce boulevard annulaire autour du centre, a modifié la géographie de la ville, ouvrant la voie à de nombreux chantiers. Certains se sont poursuivis au début du XXe siècle, faisant de Vienne une des capitales de l’Art Nouveau européen. Aujourd’hui le centre historique se pare de magasins branchés (mode, déco…) au design pointu, de restaurants d’avant-garde et de terrasses animées. La ville entière est parsemée d’espaces verts, bien plus nombreux qu’à Londres ou Berlin.

Entourée par les vignobles qui montent à l’assaut du massif de la Wachau, Weissenkirchen est un charmant village, sur la rive gauche du fleuve. À proximité se trouvent les ruines impressionnantes du château de Durnstein, nid d’aigle dominant la ville où Richard coeur de Lion fut gardé prisonnier après la IIIe croisade (1192). Le château, les remparts et la petite ville à leurs pieds, dominée par le clocher baroque de l’abbaye, constituent un des plus beaux décors de la vallée du Danube.

Folie baroque couronnant une butte en surplomb du Danube, l’abbaye bénédictine de Melk est un des sites les plus visités du pays. Contrastes des couleurs et des matières, détails pleins de grâce et perspectives inattendues, nées des contraintes d’une parcelle de forme irrégulière, font de ce « Versailles bénédictin » un chef d’oeuvre, inscrit depuis l’an 2000 au patrimoine de l’Unesco. Au pied de l’imposant monument, la petite ville recèle quelques charmantes places piétonnes, propices à une halte.
Cette journée se termine à Grein où nous découvrions l’imposant château construit à la fin du moyen-âge, dominant une courbe du fleuve. Depuis le XVIe siècle, le château a été maintes fois remanié. Toujours habité, il sert de résidence occasionnelle à la famille des ducs de Saxe Cobourg et Gotha. Les salles d’apparat avec leurs nombreux tableaux et la grande cour à arcades sont particulièrement remarquables.

Linz est, bien plus que Vienne, la cité du Danube autrichien. « La cité des arts numériques » selon l’Unesco ne manque pas d’imagination : son coeur de ville a été chapeauté par une étonnante tour en bois, une partie de son port fluvial transformé en galerie de graffitis XXL et son Ars Electronica Center vous dévoilera tous les secrets des dernières avancées technologiques. Cette cité industrielle a amorcé son grand virage en 2009, alors qu’elle était Capitale Européenne de la Culture.
Mais la troisième ville d’Autriche a aussi gardé un charme hors du temps : les maisons de Mozart et de l’astronome Johannes Kepler, le nouvel opéra…

Au confluent du Danube et de la Vils, la jolie petite ville de Vilshofen, en Bavière, sera le port de débarquement de votre croisière. La localité est dominée par la silhouette de l’abbaye bénédictine de Sweikelberg, construite au début du XXe siècle. Ses tours jumelles rappellent l’architecture régionale traditionnelle.
Dans la vieille ville, la rue principale s’étire entre le beffroi de l’hôtel de ville et l’église Saint-Jean Baptiste. À l’intérieur, on retrouve le décor typique des églises bavaroises : un contraste entre les murs nus peints avec un camaïeu de couleur claire et le spectaculaire autel rococo en stuc et bois doré. La chaire, les cadres des tableaux et les autels latéraux contribuent aussi à l’effet théâtral.
Les rues pavées, les façades colorées et fleuries sont caractéristiques des petites villes de Bavière, tout comme le vieil hôtel de ville, surmontée de sa grosse tour de 45 mètres de haut. Ce beffroi élevé au XIVe siècle a été remanié au XVIIe. C’est aujourd’hui le symbole de Vilshofen.